Les objets connectés devront être cybersécurisés

La directive européenne RED régulant le marquage CE et donc la mise sur le marché des équipements radioélectrique dans l’union européenne est en cours d’évolution. Jusqu’à présent, la directive RED exige aux fabricants d’équipements de passer des tests normatifs sur la sécurité électrique, la compatibilité électromagnétique et le niveau d’émission radio des équipements. Seule la réussite au passage de ces tests normatifs permet aux fabricants d’apposer le logo CE sur leur équipement.

Outre ces tests normatifs, il sera prochainement exigé de valider le niveau de cybersécurité de l’équipement. Ces tests se baseront sur trois piliers principaux :

  • Eviter que le produit puisse être utilisé pour perturber les réseaux télécoms.
  • Préserver la vie privée des consommateurs en sécurisant leurs données.
  • Limiter les risque de fraude monétaire via une authentification forte.

Tous les équipements mis sur le marché à partir de août 2024 devront être conforme aux nouvelles normes harmonisées.

Une contrainte supplémentaire pour les fabricants d’équipements, mais une sécurité accru pour les consommateurs et les infrastructures.

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Protéger les réseaux électriques

Les finlandais sont habitués aux climats rudes, en particulier au milieu de l’hiver et cela peut avoir un impact énorme sur l’alimentation électrique du pays. C’est dans cet environnement que l’opérateur de réseau LoRaWAN Digita et le développeur de solution IoT Digital Matter ont trouvé très opportun de s’associer pour offrir une solution connectée permettant de prévenir la rupture des câbles haute tension au gestionnaire du réseau.

Quand il s’agit de l’alimentation électrique d’un pays, l’adage « il vaut mieux prévenir que guérir » prend en effet tout son sens.

La solution des deux compagnies consiste en un petit boitier avec une autonomie de 10 ans se plaçant directement sur les lignes électriques. Ce dernier mesure l’orientation du câble (variant avec son poids) ainsi que la température ambiante. En cumulant ces deux informations, les partenaires peuvent alerter l’opérateur afin qu’il priorise le dégivrage des câbles sur la partie du réseau la plus à risque. Cette surveillance se faisait jusqu’à présent via des hélicoptères dans les zones peu accessibles.

Cet exemple nous montre bien qu’avec des technologies existantes, il est possible de trouver des solutions innovantes répondant à un besoin important d’un marché.

PaaS pour Rolls Royce

Le fabricant de moteur d’avions Rolls Royce a construit autours de solutions IoT une nouvelle offre de service pour ses clients. Grâce à son nouveau capteur, Rolls Royce suit avec précision le temps de fonctionnement des moteurs chez ses clients ainsi que leur localisation. Cela leur permet donc de proposer un service de maintenance et de garantie sur mesure prenant en compte le temps d’utilisation des moteurs et en optimisant les déplacement des techniciens grâce à la géolocalisation.

En parallèle, l’entreprise a également développé une application en collaboration avec Singapore Airlines permettant de donner des conseils aux pilotes pour optimiser la poussée des moteurs de leur vol. Le but est d’économiser du carburant en prenant en compte de nombreuses données dont l’angle de décollage et la force du vent.

Kone digitalise les copropriétés

Moins connu que son frère la domotique, l’immotique est l’application de l’IoT dans les équipements communs des immeubles. Ce marché est en augmentation et en particulier poussé par les syndics de copropriété qui peuvent grâce à l’immotique apporter de nouveaux services et une maintenance plus réactive aux occupants des immeubles. Kone propose une gamme de solution de connectivité complète. Commençons par les ascenseurs qui sont de plus en plus munis de nombreux capteurs et connectés. Outre une meilleure réactivité des équipes de maintenance, des algorithmes d’intelligence artificielle permettent désormais de prédire les pannes avant qu’elles n’arrivent et donc éviter les désagrément qui leur sont liés. L’accès aux immeubles peut être également grandement amélioré avec des sonnettes collectives connectés qui reprennent les codes des produits destinées aux maisons individuelles poussés par les géants du numériques. Il est désormais possible de voir sur son smartphone qui sonne à la porte d’entrée commune et ouvrir l’accès à distance. Le déverrouillage automatique de la porte d’entrée de l’immeuble lorsqu’on est à proximité fait également partie des solutions prônées par le géant finlandais

Tracking de conteneurs

La logistique est un grand marché pour l’IoT avec l’envie toujours plus précise de tracking et de sécurité pour les marchandises transitant autours de la planète. Contrairement au suivi régulier de l’être humain que nous vivons depuis l’avènement des smartphones, le suivi des conteneurs reste très basique qui n’est plus en phase avec les attentes actuelles des clients.

En ce début février a été annoncé le rachat de la start-up Next4 par Traxens. Ces deux spécialistes du suivi des contenneurs ont une offre complémentaire avec des trackers fixe ou amovibles.

Le tracker fixe proposé par Traxens est à apposer dans un container et permet de suivre la localisation, mais également l’ouverture de porte, la température et l’humidité du conteneur.

Le capteur de Next4 quant à lui s’appose sur la porte du conteneur au moment de sa fermeture et détecte également l’ouverture de porte et transmet en temps réel la localisation sur une plateforme dédiée. Un conteneur n’est en effet pas censé être ouvert entre son départ et son arrivé (mis à part contrôle douanier). L’information d’ouverture des conteneurs peut grâce aux capteurs être envoyée directement aux responsables de la chaines logistiques afin de prendre très rapidement des actions.

IOT Satellitaire

Les solutions de connections satellitaires pour les objets connectés augmentent en visibilité ces derniers mois.

Les offres de ces nouveaux opérateurs s’adressent à l’heure actuelle principalement aux entreprises de logistique longue distance ou encore aux fabricants de matériel installés dans des zones mal couvertes par des réseaux cellulaires. On pense en particulier aux éoliènes offshore, à certaines zones agricoles et minières ou à du matériel scientifiques disséminés autours de la planette.

Les opérateurs majeurs actuellement sont l’américain Omnispace, le français Kineis et Sateliot partenaire avec Thales, … Le but pour chacune de ces entreprises est de mettre sur orbite au minimum d’une vingtaine de nano satelites afin de fournir une couverture sur toute la plage horaire sur l’ensemble du globe. Bien que la technologie (temps de lattence, débit, …) est encore moindisante comparé aux offres de réseaux cellulaires dans les zones bien couvertes, la connexion par satellite va probablement prendre son envol dans les prochaines années car il s’agit de la technologie la plus à même de couvrir l’ensemble du globe, ce qui sera indispensable pour certaines applications.

Partenariat Sigfox Coral

Un nouveau partenariat vient d’être annoncé dans le monde de l’IoT : celui de Sigfox et de Coral. Sigfox est connu pour ses solutions de connectivité 0G, c’est-à-dire à faible débit sur un réseau dédié. Coral quant à lui propose des solutions d’intelligence artificielle embarquées spécialisé dans la reconnaissance visuelle dans des flux vidéos. Via ce partenariat, les deux entités souhaitent ouvrir un nouveau marché de la connectivité à faible débit pour les appareils connectés devant traiter des images. La solution consiste à traiter les vidéos en local et de n’envoyer vers le cloud que le résultat du traitement. Cela permet un grand gain financier en diminuant drastiquement les données envoyées, mais également un gain écologique (moins de transmission et de données stockées dans le cloud). Cette brique technologique permet également de protéger la vie privée en n’envoyant aucun flux vidéo sur le cloud. Il va être intéressant de regarder l’évolution de ce marché qui peut avoir de grands débouchés.

Wattsense intègre Siemens

Le géant Allemand Siemens continue son évolution sur les solutions clouds et connectivité en achetant la start-up lyonnaise Wattsense. La solution de Wattsense se compose d’une box multi-protocole permettant de connecter localement des produits via des bus de communication courants dans le monde de la gestion technique des bâtiments (Modbus, BACnet) et des protocles domotiques comme le LoRaWAN. Cette box est gérée via une interface cloud qui lui permet en plus de relier des solutions digitales via des APIs.

Une brillante façon d’allier ces trois mondes pas très éloignés l’un de l’autre que sont les solutions de gestion des bâtiments, les solutions de domotiques et les solutions basées sur le cloud.

Cette start-up a rejoint la division Smart Infrastructure de Siemens en tant qu’entitée autonome. Une bonne nouvelle pour cette start-up française qui aura des nouveaux moyens pour développer son offre tout en gardant sa réactivité de start-up.

BIRDZ + ECOJOKO

C’est fin septembre qu’a été annoncé un partenariat entre Birdz, la filiale de Véolia spécialisé dans la télérelève de compteurs d’eau et la start-up Ecojoko. Ecojoko propose un objet connecté permettant de suivre grâce à un afficheur et via son smartphone la consommation électrique en temps réelle de son logement. Leur grande valeur ajoutée sont des algorithmes d’intelligence artificielle qui permettent d’identifier la part de consommation des différents équipements du logement afin de pouvoir guider les utilisateurs sur les pistes de réduction de leur consommation électrique.

Lier les informations de consommation d’eau et les informations de consommation électriques ouvre les portes à des améliorations de performance énergétique.

Pour accompagner ce nouveau partenariat, le boitier Ecojoko sera mis à disposition de 300 foyers en précarité énergétique. Ce sera une bonne occasion également de pouvoir récolter des données supplémentaires pour la mise en place de leur futur offre dont les contours n’ont pas été encore communiqués.

Hubble 99 : Hardware gratuit

La start-up Cavli développe et produit des modules de communication pour les produits IoT. Elle a fait parlé d’elle ces derniers mois en proposant une nouvelle offre « tout en un » intégrant leur module de communication LPWAN LTE, la plateforme de gestion et les communication dans une offre à 0.99$ par mois. Le module hardware n’est dans ce cas pas du tout facturé au client. Une offre intéressante dans le cas de business cases où les coûts fixes sont un frein à l’adoption d’une offre de connectivité.